Slam 2

Publié le par Dragonnelfe

La peur.

J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur
J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur

J'ai peur d'aujourd'hui, de demain
J'ai peur du vide et du trop plein
J'ai peur d'avoir et peur de perdre
J'ai peur du soir et son matin
J'ai peur de moi, de ma colère
J'ai peur de toi et ta lumière
J'ai peur d'être fuie, de trop vous plaire
De l'infini, de l'éphémère
J'ai peur de vivre et disparaître
J'ai peur de paraître plus que d'être
J'ai peur du mal dans ma carcasse
J'ai peur du bien qui nous encrasse
J'ai peur de fouiller mon jardin
D'y trouver moins que mon voisin
J'ai peur des hommes, j'ai peur des bêtes
J'ai peur des fantômes sous ma couette
J'ai peur de tout, j'ai peur de rien
J'ai peur de crever comme un chien

J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur
J'ai peur, j'ai peur mais j'ai un coeur

Qui rit, qui pleure
Qui bat le temps
Qui bat les heures
Un coeur d'enfant à l'oeil tueur
Un coeur qui glace dans ton viseur
Ni à donner, ni à prendre
Et pourtant dans ton poing si tendre
Un coeur souillé par l'innocence
Un coeur flétri par l'impatience
Un coeur qui pulse dès la naissance
Et sans promesses et sans futur et dans l'errance
C'est en traînant son râle boiteux qu'il suit la transe

J'ai peur, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur
J'ai peur de ce coeur en sueur

Qu'il s'aventure  au creux du vice
Qu'il soit trop pur, qu'il soit trop lisse
Qu'il t'apparaisse si généreux

Parce que peut-être au fond si peu
Regarde ce coeur si plat si plein
Ce coeur enflé comme du levain
Sonde-le bien, fouille-le mieux
Pétris-le fort et balance-le
Comme du vieux pain jeté aux gueux

Que t'arrive-t-il, tes doigts s'engluent
L'organe te poisse les mains a nues ?
Que t'arrive-t-il, tu deviens blême
Ce coeur te pompe le sang des veines ?

Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?

Aurais-tu peur qu'il te connaisse ?
Aurais-tu peur qu'il te ressemble ?
Aurais-tu peur de sa caresse
Qui met à mort celui qui tremble?
Aurais-tu peur de t'y trouver
Ou bien de t'y perdre à jamais ?
ça y est je vois vers quels délices
Tes os basculent et ton rire glisse
ça y est je sens sous ta ramure
Le goût mielleux de ta nature
ça y est je sais quand ton pouls crisse
Et qu'il te traîne vers la rupture

Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?
Aurais-tu peur ?

Mais sois tranquille, il se rétracte
Ce coeur viril dopé au trac
Il ne t'aime pas, il n'aime personne
Mais t'offre son chant brûlant d'automne
Il ne t'aime pas
Car c'est pour toi
Que sa pluie coule, que son vent sonne
Il ne t'aime pas
Mais c'est vers toi
Qu'il porte le monde et s'abandonne.


Sandra

Publié dans poêmes

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P
mais c'est ce qu'il y a dans le livre avec les drôle d'images !! tu fais du slam célinouu
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D
<br /> nn j'en fé pa mé C bien le livre o drôle d'image lol !!<br /> bisou<br /> <br /> <br />
A
Wouha, pas mal, un peu long mais pas mal. :0010:
Répondre
D
<br /> ouaip<br /> <br /> <br />